Autour des Fêtes vénitiennes
Petits motets de Campra et de Couperin
Ensemble
Les Arts Florissants
Distribution
Paul AGNEW, haute-contre
Catherine GIRARD, violon
Emmanuel RESCHE-CASERTA, violon
Juliette GUIGNARD, viole de gambe
William CHRISTIE, orgue
Éditions musicales : Les Arts Florissants (Pascal Duc)
Programme
François COUPERIN - Les Nations
Second Ordre. Gravement
François COUPERIN - Audite omnes et expanescite
François COUPERIN - Les Nations
Second Ordre. Vivement
André CAMPRA - Salve Regina
François COUPERIN - Les Nations
Second Ordre. Affectueusement et Légèrement
André CAMPRA - Quemadmodum desiderat cervus ad fontes aquarum
André CAMPRA - Florete prata
Paul Agnew n’a pas son pareil pour faire revivre la musique française écrite aux XVIIe et XVIIIe siècles pour la voix de haute-contre, si subtile et si typiquement française. Avec William Christie et quelques musiciens des Arts Florissants il rend hommage à l’art délicat du petit motet au travers d’œuvres rares d’André Campra et François Couperin.
C’est sous le règne de Louis XIV qu’apparaît le petit motet, une forme réduite à une, deux ou trois voix avec parfois quelques instruments, que le roi aimait à entendre pendant la messe en sa chapelle. Henry du Mont et Pierre Robert sont à l’origine de cette forme nouvelle et italianisante composée sur des poésies latines dont les thèmes les plus fréquents sont les prières au Saint-Sacrement, la dévotion mariale et l’appel à la Miséricorde divine. Tous leurs contemporains en ont écrit et la tradition se poursuit au début du XVIIIe siècle comme en témoignent les petits motets d’André Campra (1660-1744) et de François Couperin (1668-1733) au programme de ce concert.
Leurs petits motets sont des pièces d’une grande beauté expressive qui, n’étant pas soumises à la contrainte du grandiose, sont souvent plus fouillées musicalement que les grands motets. Leur intimisme d’oratoire ne parvient pas à dissimuler un goût certain du frisson au travers des dissonances et modulations dont ils sont remplis. Leur suavité renvoie l’auditeur aux délices de l’opéra dans une forme qui emprunte nombre de ses composantes à la musique italienne. Ni Campra, ni Couperin n’ont fait le voyage d’Italie, mais à l’époque la musique italienne est partout en France et furieusement à la mode. On l’entend chez l’abbé Mathieu, curé de Saint André des Arts, comme on l’a entendue chez la reine ou chez le dauphin…
L’éloquence est au cœur de cette musique sublime faite pour toucher l’auditeur et la sensualité s’y déploie dans les vapeurs d’encens avec ce je ne sais quoi de romain qui parle au cœur pour mieux conquérir l’esprit.
Dates passées
Paris / France
Opéra Comique
- jeudi 29 janvier 2015, 13h
- mardi 27 janvier 2015, 13h