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Madrigali - volume 3 : Venezia


Claudio MONTEVERDI

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Madrigali - volume 3 : Venezia
Claudio MONTEVERDI


Direction musicale

Paul Agnew

Ensemble

Les Arts Florissants


Distribution

Miriam ALLAN, soprano
Mhairi LAWSON, soprano
Hannah MORRISON, soprano
Lucile RICHARDOT, contralto
Paul AGNEW, ténor
Zachary WILDER, ténor
Sean CLAYTON, ténor
Lisandro ABADIE, basse
Cyril COSTANZO, basse

Ultime étape du voyage au coeur des madrigaux de Monteverdi

Après Cremona et Mantova, le disque Venezia vient clore la trilogie imaginée par Paul Agnew et Les Arts Florissants autour des madrigaux de Monteverdi. 

"Nous voici arrivés au terme de notre anthologie des madrigaux de Monteverdi. Né à la fin de la Renaissance, le compositeur mourut alors que s’épanouissait la première période de ce qui fut nommé plus tard l’époque baroque. Il fut le témoin, mais aussi l’agent, d’une extraordinaire évolution qui vit l’art de la composition musicale passer de la richesse polyphonique de l’Ars Perfecta à la naissance du style dramatique moderne. La présente sélection puise dans les oeuvres publiées à la fin de la vie de Monteverdi dans la ville-théâtre par excellence : Venise.

En 1612, le décès du duc Vincenzo Gonzaga et l’accession au pouvoir de son fils Francesco avaient mis fin aux activités du compositeur à Mantoue. De retour à Crémone, sa ville natale, il travailla pendant un an comme musicien indépendant puis fut nommé maestro di cappella de la basilique Saint-Marc de Venise. Le changement n’était pas un simple déplacement géographique : Venise signifiait un bouleversement artistique et stylistique radical. À Mantoue, Monteverdi composait à la commande de la famille Gonzaga. À Venise, il devrait dorénavant plaire à un public aux goûts inconstants et friand de nouveauté. Si la publication du Sixième Livre de madrigaux suivit de peu son installation à Venise, le contenu ne laisse aucun doute sur le fait que l’ouvrage fut composé à Mantoue et pour la famille Gonzague en particulier. 

(...) 

Rendre justice à ces deux recueils monumentaux en un programme d’une heure est une véritable gageure. Je me suis efforcé de trouver un équilibre entre les oeuvres “phares” et les pièces moins connues, et d’inclure au moins un exemple représentatif de chaque innovation formelle. Les enregistrements ont été réalisés lors de nos concerts à la Cité de la Musique, à Paris, puis traités pour ôter les bruits parasites et corriger les inévitables accrocs. L’atmosphère du “direct” est un élément essentiel du résultat final. Certes, l’enregistrement en public exclut d’office la perfection aboutie que permettent des heures de travail en studio mais il préserve l’immédiateté d’expression qui me semble indissociable de la musique de Monteverdi. Nous avons ressenti cette même immédiateté pressante dans les huit livres publiés de son vivant (inclure le Neuvième Livre, de publication posthume, me semblait en contradiction avec notre projet initial : suivre l’évolution du compositeur tout au long de sa vie). Cette nécessité urgente de faire connaître ce nouveau style d’expression dramatique se manifeste dès ses premières aspirations musicales à Crémone, puis dans la recherche de nouveaux idiomes harmoniques et mélodiques à Mantoue, jusqu’à l’extraordinaire apogée vénitien des Septième et Huitième Livres - sans oublier les opéras et la musique sacrée.

(...)

L’atmosphère de notre enregistrement est résolument “live” – et sans complexe ! Monteverdi cherchait le meilleur moyen d’exprimer l’excitation du conflit entre les protagonistes, jusqu’à exiger une certaine violence sonore des instruments et des voix. De tels sons n’étaient pas destinés à être jolis ou raffinés puisque ce qu’ils imitaient était laid et violent. Fidèles à la démarche artistique de notre projet, nous avons cherché à convaincre l’auditeur de la beauté mais aussi de l’étonnante modernité de ce répertoire. Dégagée des contraintes de la rigueur polyphonique dont elle est issue, cette musique existe de plein droit et en toute liberté avant que d’autres règles et usages ne viennent codifier la musique baroque italienne quelques décennies plus tard. La musique de Monteverdi s’efforce de marier si intimement le texte et l’harmonie que l’auditeur plonge au plus profond des coeurs et ressent presque viscéralement les émotions des protagonistes. Telle est la vérité fondamentale de la musique baroque."

Pau Agnew

Éditeur
Harmonia Mundi

Date d'édition
Vendredi 17 février 2017

Référence
HAF8905278

Durée totale
74'44''

Commentaires
Enregistrements réalisés à la Cité de la musique/Philharmonie de Paris dans le cadre de l'intégrale des madrigaux de Monteverdi menée en partenariat avec la Cité de la musique/Philharmonie de Paris et le théâtre de Caen.

Récompenses
ffff Telerama

Date de captation
Vendredi 17 février 2017

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