Direction musicale
William Christie
Distribution
Rachel Redmond, Katherine Watson, dessus
Cyril Auvity, haute-contre
Marc Mauillon, basse-taille
Cyril Costanzo, basse
Chœur et orchestre des Arts Florissants
Programme
Jean-Philippe Rameau, Quam dilecta tabernacula
Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Dominus regnavit
Entracte
Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, In exitu Israel
Jean-Philippe Rameau, In convertendo Dominus
Grands motets
Rameau et Mondonville
« Si je n’étais pas Rameau, qu’aurais-je de mieux à désirer que d’être Mondonville ? »
Pierre-Louis Daquin
Le genre du motet français a été patiemment défini par toute une lignée de maîtres et de sous-maîtres présents au Louvre et dans les paroisses royales. Ils ont inventé, au cours du XVIIe siècle, l’équivalent « national » de la cantate allemande.
Le grand motet, conçu pour grand effectif pouvant réunir plusieurs chœurs, solistes et orchestre, d’une durée d’une vingtaine de minutes, ouvre la messe. C’est le premier des trois moments musicaux du culte auquel assistent quotidiennement le roi et la cour. Il est suivi, durant l’Élévation, d’un petit motet, pièce plus intime réunissant un ou plusieurs chanteurs avec quelques instruments de dessus et basse continue, puis du Domine salvum fac regem, un final ramassant tous les effectifs sonores. Consubstantiel au culte religieux de l’Ancien Régime, le grand motet est le genre sacré français par excellence.
Jean-Philippe Rameau, actif dans les églises et cathédrales d’Avignon, Clermont-Ferrand, Montpellier et Dijon, a dû produire un nombre conséquent d’œuvres sacrées destinées aux maîtrises. Seuls trois subsistent de cette période créatrice : In Convertendo, Deus noster refugium et Quam dilecta tabernacula. Un quatrième motet, Exultet coelum laudibus, est porté disparu. Ces œuvres datent d’avant l’établissement de Rameau à Paris et durent d’abord résonner à Dijon ou Lyon.
Joseph Casanéa de Mondonville est, quant à lui, né à Narbonne et mort sur les hauteurs de Belleville, à Paris. Il fut, de son temps, aussi connu que Jean-Philippe Rameau et bien plus célébré. Chef d’orchestre du fameux Concert Spirituel, ses grands motets mêlent l’émotion à une théâtralité dansante qui est bien dans l’esprit décoratif d’un Servandoni, l’architecte décorateur de Saint-Sulpice.
Le grand motet français est étroitement lié à l’histoire des Arts Florissants. L’Ensemble a permis la redécouverte des musiques sacrées d’Henry Desmarest, de Rameau, de Campra et de Mondonville. Si leurs œuvres continuent de marquer la discographie, elles ne se déploient qu’en concert de grande taille.
Ce sera l’occasion de retrouver William Christie, l’orchestre et surtout le chœur des Arts Florissants dans toute leur envergure. Avec, comme solistes, des chanteurs possédant au plus haut point la technique vocale nécessaire à ce genre se situant entre opéra et intériorité : Cyril Auvity et Marc Mauillon, deux chanteurs à l’exquise musicalité, Cyril Costanzo, la basse révélée par la sixième édition du Jardin des Voix, et les sopranos Rachel Redmond et Katherine Watson, elles aussi lauréates du Jardin des Voix.
Coproduction Les Arts Florissants – Centre de musique baroque de Versailles
Avec le soutien de THE SELZ FOUNDATION.
Partitions :
- Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville, Dominus regnavit et In exitu Israel aux Éditions des Abbesses dans la Collection « Les Arts Florissants » (Sébastien Daucé – Fannie Vernaz).
- Jean-Philippe Rameau, Quam dilecta tabernacula et In convertendo Dominus aux Éditions du Centre de musique baroque de Versailles.
Dates passées
Royaumont / France
Abbaye
- samedi 11 octobre 2014, 17h30
Poissy / France
Théâtre
- vendredi 10 octobre 2014, 20h30
Versailles / France
Chapelle Royale
- mardi 7 octobre 2014, 20h
Ambronay / France
Abbaye
- samedi 4 octobre 2014, 20h, Festival
Paris / France
Cité de la musique
- jeudi 2 octobre 2014, 20h
Londres / Royaume-Uni
Royal Albert Hall - BBC Proms
- mardi 29 juillet 2014, 20h
Beaune / France
Basilique Notre-Dame
- dimanche 27 juillet 2014, 19h, Festival
Salzbourg / Autriche
Kollegienkirche
- vendredi 25 juillet 2014, 18h30, Festival
Lessay / France
Abbaye
- mardi 22 juillet 2014, 19h, Les heures musicales de Lessay